La PME tire sa croissance de sa capacité à proposer une offre personnalisée à ses clients industriels pour le conditionnement de leurs produits dans des caisses en bois, quelle que soit leur forme et leur taille, avec les prestations logistiques associées. Implantée simultanément dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin pour une couverture de proximité de l’Alsace, elle exposera pour la première fois cette année à Euro Supply Chain, le 11 juin prochain au Parc Expo de Mulhouse.
« Le sur-mesure est notre marque d’identité. » Directeur administratif et financier d’EILS, Julien Stengel n’éprouve guère de difficultés à trouver le mot-clé qui puisse caractériser l’entreprise alsacienne d’emballages en bois. Depuis sa création en 2007 par des professionnels du conditionnement et de la logistique, la PME familiale s’est attachée à défier les lois de la géométrie pour offrir à ses clients industriels locaux et régionaux des solutions spécifiquement adaptées à l’expédition de leurs productions de tailles et formes diverses. Les caisses que son personnel de 85 salariés fabrique sur ses deux sites - Erstein (Bas-Rhin) et Tagolsheim (Haut-Rhin) - font tenir, protègent et calent au mieux les pièces concernées.
« Nous trouvons ainsi les moyens de limiter au maximum les espaces vides dans les caisses, un facteur essentiel d’optimisation des coûts pour les clients », pointe Julien Stengel, qui souligne la présence d’un bureau d’études permettant d’assurer la conception sur-mesure. Dans un cas de clientèle, la production est davantage industrialisée, sans tomber dans la grande série standard.
La déclinaison du sigle EILS souligne bien le champ étendu de ses prestations : Emballages Industriels Logistique & Services. « La logistique en amont de l’expédition fait partie intégrante de notre offre, elle en forme un élément constitutif aussi important que la fabrication des caisses elles-mêmes », poursuit le directeur administratif et financier.
Cette prestation logistique comprend le stockage, la préparation de commandes, le conditionnement, la délégation de production et l’organisation du transport avec le prestataire du client. Elle amène le plus souvent les collaborateurs d’EILS à œuvrer sur place, sur le site des industriels chargeurs, selon un effectif dédié qui peut aller de 2 à 8 personnes d’un seul tenant, en fonction des volumes confiés.
Une palette variée de produits part ainsi sur les routes, mais aussi après sur les mers, dans les airs ou sur les voies ferrées grâce au savoir-faire des équipes d’EILS. Des petites pièces détachées aux imposants sous-ensembles de turbines, ils présentent des dimensions très différentes et expriment toute la diversité de l’industrie manufacturière régionale.
Un approvisionnement régional en bois
Les caisses doivent en conséquence s’adapter à cette diversité, occasionnant des moyens de production riches à Erstein et Tagolsheim, sur un total de 27.000 m² de terrains et 8.000 m² de bâtiments couverts. La capacité des ponts-roulants d’EILS s'étend de 5 à 40 tonnes et celle de ses chariots élévateurs de 3 à 16 tonnes. Les emballages sont confectionnés en panneaux à partir de bois provenant « à 97 % » de scieurs en Alsace, certifiés PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières).
Cette origine souligne la recherche de « circuits courts » par lesquels la PME s’attache également à se caractériser. Elle se veut au service de l’économie régionale, grâce au maillage dans les deux départements que représentent ses implantations. Elle rayonne ainsi sur toute l’Alsace avec quelques marchés complémentaires frontaliers, dans les secteurs allemands de Kehl-Ortenau et Weil-am-Rhein, à Bâle et environs, ou un peu plus loin en Suisse.
Les démarches environnementales font aussi partie de ses axes prioritaires. Elles se traduisent par l’isolation, réalisée en 2023, des vastes toitures de Tagolsheim et, côté parc machines, par une conversion progressive des chariots à la propulsion électrique.
Cette alchimie compose un ensemble en croissance. Depuis les débuts d’EILS, le chiffre d’affaires n’a presque jamais cessé d’augmenter. Il s’est affiché l’an dernier à un niveau de 11,5 millions d’euros, après 10,8 millions il y a deux ans et 8,8 millions d’euros en 2019 avant la crise du Covid.
Article réalisé par Christian Robischon, journaliste à Traces Ecrites News. Lire l'article sur leur site.